Chaufferie Biomasse : les réponses à vos questions

Le chantier de la nouvelle chaufferie Biomasse entame comme prévu sa phase d'essais.

Publiée le 14/03/2019

 

Les deux chaudières biomasse sont actuellement en phase d’essai.

Des essais à froid, c’est-à-dire sans combustion, permettant de vérifier le bon fonctionnement mécanique des éléments ont eu lieu fin février. Depuis le 4 mars des essais à chaud ont été réalisés en vue de procéder aux réglages, en utilisant la biomasse comme combustible.
Ces essais, obligatoires et soumis à des contrôles réglementaires, permettront de réaliser un séchage maîtrisé du béton réfractaire composant en grande partie les chaudières afin d’en assurer la longévité. Ils seront suivis, jusqu'au 29 mars, d’opérations de mise au point de l’installation.
Durant cette période, vous observerez un panache (vapeur d’eau) de fumée. Cette fumée est généralement blanche. Il se peut que, de manière exceptionnelle, la fumée soit par à-coups noire du fait des réglages et ajustements sur la combustion du bois.

BBE (Briançon Biomasse Energie) met tout en œuvre pour éviter tous désagréments et pour que cette phase d’essais soit la plus brève possible et répond aux questions les plus courantes.

 

Les réponses à vos questions

1. Les fumées de la chaufferie seront noires ?

Faux.
Les fumées issues des chaudières au bois seront blanches car essentiellement composées de vapeur d’eau contenue dans le bois. De plus, contrairement aux installations individuelles au bois (cheminée, …), souvent anciennes, peu performantes et polluantes, les chaufferies industrielles sont équipées d’appareils de traitement des fumées et de filtrations des poussières qui répondent à des exigences réglementaires très, et toujours plus, exigeantes.

 

2. Les fumées de la chaufferie seront odorantes ?

Faux.
Il est important de ne pas assimiler le chauffage urbain au chauffage au bois domestique, c’est à dire dans des foyers individuels qui peuvent en effet être odorants.
Un équipement industriel comme celui de la chaufferie BBE, dont la combustion est contrôlée avec un système de filtration performant, ne sera pas émetteur d’odeurs.

 

3. Les fumées de la chaufferie seront plus polluantes ?

Faux.
Il faut rappeler que la chaufferie fonctionnera à près de 90% au bois et que la biomasse est neutre en émissions de CO2 car elle rejette lors de sa combustion, le CO2 qu’elle a capté durant sa croissance (source ADEME – contenu CO2 des énergies). Cela modifie complètement le schéma actuel des rejets atmosphériques sur base d’hydrocarbures au niveau du briançonnais.
Par ailleurs, la chaufferie est équipée de systèmes de filtration très élaborés qui permettent de diminuer de manière significative les rejets de particules.
Pour rappel, le projet a été labélisé à ce titre par le Pôle de compétitivité « CAP ENERGIES » qui indiquait notamment dans sa fiche d’évaluation du projet : « L’utilisation d’un réseau de chaleur alimenté par des chaudières à biomasse, en substitution à des chaudières au fioul existantes, contribue à la réduction des consommations d’énergie fossiles. La mise en œuvre d’une filtration poussée des fumées qui permet de réduire le taux de rejet de particules fines à moins de 15 mg /Nm3 est une caractéristique pertinente pour l’intégration de la chaufferie en milieu urbain. »

 
4. Le fonctionnement de la chaufferie sera bruyant ?

Faux
L’isolation phonique des bâtiments a été très soignée par le choix de matériaux adaptés et par l’installation de nombreux pièges à son sur les ouvertures.
Bien évidemment, à l’intérieur, comme dans toute installation industrielle avec des mécanismes en mouvement, le process génère du bruit.

 

 

5. Si la chaufferie tombe en panne, les clients ne seront plus chauffés ?

Faux
La chaufferie a été conçue de manière à parer à toute panne sur les chaudières bois.
C’est ainsi que des chaudières de secours au propane, largement dimensionnées, ont été prévues pour assurer une continuité du service et une fourniture de chauffage et d’eau chaude sanitaire aux abonnés du réseau. La chaufferie sera bien entendue capable de basculer de manière automatique sur ces moyens de secours en cas de besoin.
Ce secours est alimenté par des cuves de propane et non par du fioul domestique dont l’un des objectifs du projet est d’en diminuer l’utilisation sur la ville.
Aussi, comme toute chaufferie industrielle, la disponibilité des équipements est un facteur de vigilance quotidien pour l’équipe d’exploitation qui sera présente sur le site. Les techniciens, réactifs, interviendront rapidement en cas de problème technique. Un service d’astreinte est également assuré par BBE pour les abonnés du réseau.

 

6. La chaufferie va fonctionner toute l’année ?

Vrai
La chaufferie fonctionnera toute l’année y compris durant les périodes où les habitants n’ont pas besoin de chauffage.
En effet, la chaufferie alimentera, de façon continue, en eau chaude sanitaire, ses abonnés, notamment l’Hôpital, Etoile des Neiges et Rhône Azur qui ont des besoins thermiques tout au long de l’année. C’est pourquoi l’une des chaudières bois a été dimensionnée plus petite que la première afin de pouvoir fonctionner à un régime correct durant les périodes estivales.

 

7. Avec quoi va-t-on alimenter la centrale biomasse ? Copeaux de bois uniquement ?

L’approvisionnement sera constitué à près de 60% en plaquettes forestières dont au moins un tiers labélisé PEFC dont la charte indique :
« La gérance et l’utilisation des forêts et des terrains boisés, d’une manière et à une intensité telles qu’elles maintiennent leur diversité biologique, leur productivité, leur capacité de régénération, leur vitalité et leur capacité à satisfaire, actuellement et pour le futur, les fonctions écologiques, économiques et sociales pertinentes, aux niveaux local, national et mondial et qu’elles ne causent pas de préjudice aux autres écosystèmes »
La chaufferie est donc principalement prévue pour des plaquettes forestières, mais il sera toutefois d’usage de l’alimenter par d'autres types de biomasse "propres" tels que des résidus agricoles, élagage, palettes propres, etc. dits de Classe A dans le jargon des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.
Par contre, celle-ci n'acceptera jamais de déchets (ordures, etc.) ni de biomasses contaminées car il ne s'agit pas là d'une installation d'incinération.

 

8. Provenant d'où ?

En conformité avec nos engagements avec l’ADEME, le bois proviendra de ressources locales, dans un rayon proche autour de Briançon afin de participer à la structuration d’une filière biomasse dans la région. La biomasse proviendra donc des départements des Alpes de Hautes Provence, Hautes Alpes, Isère, Savoie, et de la Drôme ainsi que de la région PACA.
BBE s’approvisionnera en priorité sur la ressource locale largement présente sur le département des Hautes Alpes.

 

9. La quantité de bois consommée sera colossale ? 

Faux
L'installation est prévue pour brûler des plaquettes de bois, pour une consommation annuelle d’environ 9000 à 10 000 t/an lorsque le projet sera complètement développé notamment avec les nouvelles constructions et réhabilitations de la ZAC Cœur de Ville.
Selon le Plan d’Approvisionnement Territorial du Grand Briançonnais établit par la Fédération Nationale des Communes Forestières, le pays Briançonnais dispose d’un gisement renouvelable de 26 000 tonnes de bois par an. La  quantité nécessaire pour la chaufferie de Briançon n’a donc rien de colossal.

 

10.La forêt briançonnaise va être rasée ?

Faux
La consommation prévisionnelle en bois pour la chaufferie, additionnée à celle de toutes les chaufferies actuellement en service dans le Grand Briançonnais n’est donc pas à la hauteur du potentiel de renouvellement annuel naturel de la forêt du briançonnais.
De plus, le développement du bois énergie n’épuise pas les forêts. En effet, depuis 1980, le stock de bois de la forêt française s’est accru. L’Inventaire Forestier National recense 650 millions de m3 supplémentaires entre 1981 et 2007. Cette tendance ne s’est pas démentie depuis.
Remontons dans le temps : en 1830, la surface forestière en France représentait 9 millions d’hectares. En 2016, elle était de 16,5 millions d’hectares.
L’exploitation des forêts en France est organisée et contrôlée. En  février 2017, la France a adopté son Programme National de la Forêt et du Bois (PNFB) 2016-2026, qui vise à améliorer la récolte de bois et ses usages dans la construction et le mix énergétique tout en assurant une gestion durable des forêts.

 

11. La chaufferie bois va permettre d’éteindre définitivement une quarantaine de chaudières au fioul ?

Vrai.
Plus de 40 chaudières au fioul, la plupart très anciennes avec de mauvais rendements, non filtrées , non contrôlées et ne respectant pas toujours les nouvelles normes vont être stoppées.
Au terme du développement du projet, c’est 10 000 tonnes de CO2 qui seront évitées par an grâce à la chaufferie biomasse. Ceci est équivalent à l’émission de plus de 8 000 véhicules par an.
C’est pour cette raison notamment que le projet a été lauréat du concours des Etablissements Publics Locaux, le nombre de camions  de bois (1 à 2 par jour) sera bien inférieur à celui du cortège de camions de fioul alimentant régulièrement et actuellement la quarantaine de chaudières fioul.
 

12.La chaufferie coutera de l’argent à la Commune

Faux.
La chaufferie et le réseau de chaleur ont un impact économique très favorable pour la Commune :

A la fin du contrat de délégation de service elle récupérera les installations en bon état de fonctionnement
Durant la durée du contrat les bâtiments municipaux raccordés connaîtront une baisse du montant des factures énergétiques pour le chauffage, ceci concerne les écoles de Mi Chaussée, Artaillauds, le bâtiment UTL, le Centre culturel et le centre Lepoire.
La Commune n’aura pas à investir pour renouveler les chaudières de ces bâtiments.
Une redevance sera versée annuellement pour l’occupation du domaine public, plus de 40k€ par an.
Le réseau de chaleur est un argument de vente pour les promoteurs de la ZAC Cœur de Ville.

 

Plus d'infos :

www.bb-energie.fr
0 969 368 909 (appel non surtaxé)

 

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